Au cours de l’assemblée générale de Cerfrance PNS, qui s’est tenu par visio-conférence le 31 janvier dernier, Olivier Taisne, directeur du Cerfrance PNS est revenu sur la réussite de la fusion. Il a indiqué que le regroupement avait permis d’accélérer la dynamique de spécialisation des compétences dans les métiers et les filières, de continuer à innover dans les méthodes et les outils et de poursuivre sa croissance.

Olivier Taisne s’est exprimé par ailleurs : «Nous avons réussi la mise en mouvement de cette nouvelle entreprise sans déstabiliser et sans perturber le service aux adhérents….. au cours du premier exercice, nous avons géré les aspects sociaux du personnel pour en retenir le meilleur et au cours de l’exercice qui vient de s’écouler, nous avons harmonisé nos méthodes de travail, nos outils et nos process. La mise en place est quasiment terminée et nous restons très concentrés sur le service» et a conclu : «l’entreprise a réussi son développement et elle est désormais sur les rails».

Ce rapprochement a été bénéfique et s’est effectué sereinement. Cerfrance PNS a fédéré, animé et harmonisé ses équipes. Elle a également piloté les chantiers internes de structuration des méthodes et des outils en restant centrée sur le service aux adhérents en gardant une bonne harmonie de travail chez les salariés. L’AGC a enregistré une progression de son chiffre d’affaires de 9 % sur la période 2019-2021. Comme l’a noté Olivier Taisne, cette année, le nombre de clients est une nouvelle fois à la hausse.

Pour accompagner ses clients, Cerfrance PNS se compose d’un effectif de 559 salariés et de 11 154 clients (10 244 en 2020) ; ce sont des agriculteurs, des artisans, des commerçants, des prestataires de service, des professions libérales et hippiques, des associations et des structures foncières (GFA, SCI) répartis sur vingt-deux sites essentiellement dans la Somme, l’Oise et le Val d’Oise.

Le chiffre d’affaires global de cette année est de 39 millions d’euros contre 36 millions en 2019. Ce chiffre d’affaires est réparti de la manière suivante : 70 % est dédié à la comptabilité des adhérents et 30 % aux activités de conseil d’entreprise, social, juridique, fiscal, patrimonial et environnement.

Un métier qui bouge

Des règlements de plus en plus contraignants, une instabilité des règles fiscales, sociales, juridiques, environnementales (Pac, HVE…), la complexité administrative, l’évolution du numérique, la diversité des besoins de conseil, nous obligent à réagir au plus vite et nous devons rester mobilisés et innovants, comme l’a rappelé Olivier Taisne : «Nous sommes dans un contexte ou le métier bouge beaucoup, cela signifie qu’un nombre de sujets déjà présents monte en puissance de manière exponentiel dont le numérique en premier lieu, cela paraît évident et concerne toutes les nouveautés technologiques, la deuxième concerne les activités abordées en temps réel qui subissent un véritable basculement pour une approche plus interactive en temps réel pour accompagner la décision au bon moment et, enfin, le troisième, concerne la diversité croissante des besoins du conseil pour l’accompagnement de nos clients avec des rajouts réguliers qui correspondent aux souhaits de nos clients en matière de conseil.» Stéphane Willekens, directeur adjoint, l’a également souligné : «l’activité conseil a eu un développement dynamique, au regard de l’évolution des chiffres qui sont en forte progression par rapport à l’an dernier, à savoir de : 9 % pour les conseils de nature juridique et patrimonial ; 3 % pour le social ; 4,8 % pour le QHSE et 85 % pour les conseils en matière d’énergie (méthaniseur, photovoltaïque et éolien)».

L’évolution du conseil est en forte croissance et se développe sur plusieurs thèmes tels que les aspects technico-économiques des entreprises, le pilotage des entreprises, le patrimoine, l’énergie, la transition numérique et les responsabilités sociétales des entreprises (RSE). Un véritable défi en matière de conseils dont les chefs d’entreprise sont de plus en plus demandeurs.

«Tout cela implique que nous devons rester vigilants sur tous ces aspects réglementaires et autres qui sont sans cesse soumis à des soubresauts» a souligné Olivier Taisne. «Et évidemment, s’adapter au quotidien.»

Numérique et plateforme

Finies les factures papiers, la facture électronique arrive à grands pas. Cerfrance PNS s’y prépare déjà depuis un moment et va accompagner ses clients dans cette véritable révolution numérique. Celle-ci va s’étaler sur les trois années à venir et le processus de cette digitalisation passera par une plateforme dédiée et certifiée. Cerfrance PNS met la sienne en place dans son réseau national sous le nom de HUB Cerfrance. Dans un proche avenir donné, les clients devront y adhérer pour pouvoir assurer les règlements. La plateforme devra être agrée par l’administration fiscale pour recevoir les données, ce qui permettra de réduire les délais de paiement et le temps administratif. La facture électronique aura sans doute un autre effet, celui de limiter la fraude à la TVA.

La «raison d’être»

Le président Hervé Demalle, accompagné de Jean Michel Decherf, président délégué, ont rappelé dans leur rapport moral «l’entreprise Cerfrance PNS équilibre ses comptes malgré le contexte de pandémie qui ne facilite pas la tâche, et félicite l’ensemble des collaborateurs dans leur implication dans l’atteinte de cette performance ; cette année est marquée par l’obligation d’adaptation et de préparation de l’avenir qui va bouleverser complètement nos habitudes de travail et nos process dans la tenue comptable et dans l’accompagnement conseil de nos clients, avec la transformation numérique de nos entreprises qui va se concrétiser prochainement par l’arrivée de la facture électronique».

Hervé Demalle a ajouté que «notre raison d’être» est principalement : «Celle d’inspirer les acteurs de nos territoires dans une relation de confiance avec nos clients-adhérents, d’assurer le réglementaire comptable, de contribuer au développement et à la réussite de tous les entrepreneurs, de les conseiller dans les différents domaines de gestion, de simuler leur performance économique et leur adaptation à leur environnement en s’appuyant sur l’implication individuelle et collective de nos collaborateurs et de partager nos analyses économiques pour les aider à anticiper les évolutions et les décisions à prendre». Il a insisté sur le fait que l’obligation réglementaire de la facture électronique offrait une véritable opportunité pour la digitalisation. Jean Michel Decherf a rappelé que Cerfrance PNS serait présent auprès de ses clients dans ce bouleversement numérique.

La mission de Cerfrance PNS est d’aider à construire «des solutions», à conseiller et à apporter de la valeur ajoutée aux entreprises.

Cette assemblée était la dernière d’Hervé Demalle, après vingt-six années consacrées au service du Cerfrance et elle lui a permis de rappeler la formule qui l’avait guidé «Tout seul, on va plus vite, ensemble, on va plus loin.» Il a indiqué que sa carrière, conduite dans cette optique, s’était conjuguée avec les fondements de Cerfrance. À cette occasion, bon nombre de professionnels lui ont apporté des témoignages d’amitié et de reconnaissance.