Le cheval est un animal domestique qui, dans l’antiquité, a servi à de nombreux symboles, parmi lesquels : la charité, le désespoir, la folie, l’orgueil, la rapidité, la vie. Mais cet animal a également une représentation noble et fantaisiste. Le centre d’équitation d’Agnetz a proposé pour la 17e fois une journée d’équithérapie. «Le cheval est en effet un médiateur thérapeutique qui sollicite ou suggère l’univers ordonné par la vie quotidienne. Les chevaux sont respectés, admirés et incarnent la force, l’énergie et la beauté. Ils possèdent une composante affective forte et représentent un intermédiaire dynamique doté d’un caractère et d’un comportement aux réactions parfois inattendues. Le cheval est également un objet relationnel que l’on peut caresser et aimer. Il sert de relais lors de communications souvent difficiles. Objet d’identification ou objet de transfert, il est le support de transactions conscientes ou inconscientes» explique Pauline Desguerre, monitrice de l’association Les Chevaux d’Agnetz.

Un remède de cheval

Tous les centres et associations ont répondu présents à cette journée, destinée à toutes les personnes ayant un handicap physique et mental de l’Oise. Allant de 8 à 70 ans, plus de 200 personnes ont participé à la journée d’équithérapie à Agnetz. «Toutes les activités sont gratuites. Elles ne sont pas obligées à participer, l’idée est de faire plaisir aux personnes qui sont en situation de handicaps. Nous proposons aux participants, en fonction de leur handicap, des épreuves ludiques alliant maniabilité et agilité au contact du cheval ou à cheval» souligne Dominique Rémy, référente et conseillère aux activités équestres à la Chambre d’agriculture de l’Oise.

Durant la journée, quatre activités sont proposées. Le premier atelier permet aux personnes d’aller «chouchouter» et de toucher des poneys attachés, le deuxième atelier est un parcours à faire en tenant en main le poney : «ce parcours d’obstacle est un exercice de motricité et de coordination, mais aussi il permet de travaille la confiance en soi parce qu’il faut faire confiance au cheval» ajoute-t-elle. Le troisième atelier est une balade à cheval dans un bois et le quatrième atelier est une session attelage.

Selon le handicap, l’équithérapie est différente. Cela peut aller au contact, ou de l’équitation pure, de l’attelage... «Prenons l’exemple de la tétraplégie, la mise à cheval reste un moment délicat pour les personnes à mobilité réduite, le personnel encadrant et les moniteurs. On utilise donc un équilève. Grâce à ce système de moteur hydraulique, le cavalier est hissé à hauteur de l’animal par un plateau qui monte jusqu’à 1,80 m, en toute sécurité. Cet élévateur est adapté aux différents types de chevaux et poneys. Ainsi, les personnes à mobilité réduite peuvent avoir accès au sport équestre» affirme Pauline Desguerre.

L’équithérapie est ainsi une activité de soin dont les frontières sont à la fois assez bien définies, tout en conservant un champ d’action large et divers.

L’équithérapie englobe une grande variété d’actions, qui pourraient aller de la psychanalyse médiatisée par le cheval jusqu’à des stages de coaching ou de management assistés par l’équidé, en passant par de la rééducation orthophonique ou du travail de psychomotricité faisant intervenir le cheval.

Le point commun à l’ensemble des activités d’équithérapie est de faire intervenir le cheval dans l’intention de résoudre une difficulté rencontrée par une personne, dans un cadre rigoureux reposant sur une éthique.