Grâce à Eco-phyt’, ils plongent dans le grand bain HVE
Fin janvier, quinze exploitations de la région Hauts-de-France ont reçu leur certification environnementale de niveau 3 grâce à leur implication dans l’association Eco’Phyt.
Contexte sanitaire ou distance oblige, tous n’étaient pas au rendez-vous pour recevoir le «diplôme» attestant qu’ils sont désormais certifiés HVE 3, mais c’est la démarche qui compte. Le 29 janvier dernier, à la Ferme pilote du Groupe Carré, quinze exploitations de la région ont reçu officiellement le titre attestant qu’ils ont satisfait aux critères leur permettant d’obtenir le plus haut niveau de la certification environnementale grâce à leur engagement dans l’association Eco-Phyt’.
Fondée en 2018 à l’initiative du Groupe Carré avec des agriculteurs et des partenaires (industriels, négoces, Draaf), Eco-Phyt’ permet à des agriculteurs de travailler en groupe à l’amélioration de leurs pratiques.
Elle est en quelque sorte un «support», selon les mots de son président Xavier Darras. «Nous sommes partis du constat selon lequel des agriculteurs étaient motivés pour changer leurs pratiques et se mettre à l’agroécologie, mais que cela est aussi plus facile quand on a la possibilité de le faire au sein d’un groupe.» En juin 2018, l’association Eco-Phyt’ comptait 4 exploitations adhérentes. En novembre de la même année, leur nombre passait déjà à 16.
Aujourd’hui, elle en compte pas moins de 150, répartis au sein de plusieurs GIEE. Témoin, selon Xavier Darras, que la démarche fait des émules et lui permet d’être maintenant présente «sur toute la région Hauts-de-France». Bien que l’obtention de la certification HVE de niveau 3 ne soit pas la motivation première de l’ensemble des adhérents à un GIEE porté par Eco-Phyt’, cela permet quand même de faciliter les choses : «L’association gère la mise en place des formations, permet de partager des expériences, de mutualiser des coûts, estime ainsi Philippe Touchais, directeur Innovations du Groupe Carré. Elle est créatrice de liens et générateur de changement.» Au sein de l’association, outre les 23 exploitations certifiées de niveau 3, 60 sont certifiées de niveau 2. Une seconde promotion d’exploitations certifiées HVE 3 via cette démarche est attendue en juin prochain.
Quelle valorisation ?
Si obtenir la certification HVE témoigne d’une volonté de changer ses pratiques et répond à des exigences plus fortes de la société, reste que l’effort doit être rémunéré, selon un certain nombre d’agriculteurs. «Notre métier évolue, constate Philippe Leclercq, agriculteur désormais certifié HVE 3 et directeur Innovations du Groupe Carré jusqu’au 1er février, date à laquelle il a fait valoir ses droits à la retraite. On arrive encore à vendre du blé sans être HVE. Lorsqu’il est produit sur une exploitation certifiée, on ne le vend pas plus cher s’il est destiné au marché de l’Algérie, du Maroc. En revanche, pour des marchés spécifiques, comme la meunerie française, des discussions sont en cours pour obtenir une meilleure valorisation.» En ce qui concerne la pomme de terre, en revanche, «la certification HVE devient une condition d’accès à certains marchés», constate-t-on dans le réseau de négoce Vitalis. La certification prendrait ainsi de plus en plus d’importance dans les discussions avec la GMS, sans pour autant qu’elle soit synonyme d’une meilleure rémunération… pour le moment. Affaire à suivre.
Maximilien Carré prend la direction
générale du Groupe Carré Maximilien succède à Frédéric. Un fils prend la succession de son père. «Après 28 ans en tant que président directeur général du Groupe Carré, Frédéric Carré a décidé de passer la main officiellement à son fils, Maximilien Carré, arrivé au sein du Groupe en 2016. Il prendra la direction générale du Groupe à compter du 1er avril 2021. Frédéric Carré gardera la présidence du conseil de surveillance», annonce l’entreprise dans un communiqué du 8 février. Maximilien Carré a poursuivi des études de management en école de commerce, avant de travailler pendant cinq ans en Suisse chez le négociant international Louis Dreyfus Company, en tant que négociant en protéines végétales. Pour conforter son développement, le nouveau directeur général pourra s’appuyer sur les compétences et l’implication de son comité exécutif. Le dernier arrivé dans ce comité exécutif se nomme Philippe Touchais à la direction Innovations en remplacement de Philippe Leclercq, qui fait valoir ses droits à la retraire à partir du 1er février après avoir officié pendant 27 ans au sein de l’entreprise.
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