L’UE réchauffe ses relations avec les États-Unis
À l’occasion du Forum économique mondial à Davos le 22 janvier, la présidente de la Commission européenne, Ursula Von der Leyen, et le président américain, Donald Trump, se sont engagés mutuellement à faire avancer l’agenda commercial transatlantique.
Après une période de relations conflictuelles et de menaces commerciales réciproques entre l’Union européenne et les États-Unis, la présidente de la Commission européenne, Ursula Von der Leyen, s’est engagée à l’occasion du Forum économique mondial à Davos, le 22 janvier, de faire avancer l’agenda transatlantique. «Nous prévoyons d’avoir dans quelques semaines un accord que nous pourrons signer ensemble. Ce n’est pas une bonne idée de s’engager dans des différends commerciaux pendant des mois, et nous nous sommes assis ensemble tous les deux pour négocier et trouver des solutions», a-t-elle assuré, précisant que l’accord couvrira le commerce ainsi que les secteurs technologiques et énergétiques - mais vraisemblablement pas l’agriculture dont Bruxelles refuse de discuter. Ces propos de la présidente de la Commission européenne ont surpris. D’après l’AFP, une source européenne évoque seulement la signature d’une simple «déclaration politique entre Von der Leyen et Trump». De son coté, le président américain s’est réjoui de ces avancées alors qu’initialement, il voulait attendre les élections d’octobre prochain et finaliser l’accord avec la Chine et avec le Mexique-Canada avant d’entamer ces pourparlers avec l’UE. Maintenant que toutes les planètes sont alignées, Donald Trump a déclaré le 22 janvier dans une interview donnée à la chaîne américaine CNBC que «l’UE n’a pas d’autre choix que de négocier un nouvel accord commercial avec les États-Unis». Ce dernier a même menacé l’UE d’imposer des droits de douane de 25 % sur les voitures européennes si un accord commercial n’était pas conclu. D’après l’hôte de la Maison-Blanche, les États-Unis ont un déficit commercial énorme avec l’UE depuis de nombreuses années de plus de 150 Mds $ au total. Pour réduire ce déficit, il a exhorté lors de son discours à Davos, les pays européens à acheter du gaz naturel américain et ainsi «atteindre une véritable sécurité énergétique».
Report de la taxe Gafa
Deux jours avant, les relations entre Européens et Américains avaient déjà pris une tournure plus constructive lorsque les présidents français et américain Emmanuel Macron et Donald Trump sont tombés d’accord pour prolonger les discussions sur la taxation des géants du numérique (taxe Gafa) jusqu’à la fin de l’année 2020, écartant ainsi la menace de nouvelles sanctions sur des produits français, notamment agricoles. Le même jour, Emmanuel Macron a indiqué dans un tweet, que «nous allons travailler ensemble sur un bon accord pour éviter toute escalade des tarifs douaniers». Ce laps de temps permettra aux deux parties de trouver une solution dans le cadre de l’Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE). Le ministre français de l’Économie, Bruno Le Maire, a d’ailleurs assuré le 22 janvier, après une entrevue à Davos avec son homologue américain, Steven Mnuchin, que Paris et Washington avaient trouvé un «cadre global commun». En marge du Forum économique mondial de Davos, ce dernier a souhaité préciser que «la France n’acceptera ni retrait ni suspension de sa taxe tant qu’il n’y aura pas de solution internationale».
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