Mercosur : Sa validation est une insulte au monde agricole !
Ne lâchons rien : donnons de l’ampleur à nos actions de contrôle !
Après le choc de la décision du Conseil Constitutionnel cet été, voilà que la Commission européenne enfonce le clou ! Faisant la sourde oreille aux demandes des agriculteurs, la Commission a validé l’accord de libre-échange Mercosur et propose des clauses de sauvegarde en voulant nous faire croire qu’il s’agit d’une réponse à la hauteur de nos inquiétudes… Ces clauses ne concernent que les perturbations attendues sur le marché en matière de volume et des prix mais en aucun cas de la réciprocité des normes et des prix.
Non, les agriculteurs n’ont pas été entendus ! Une fois encore, on va laisser entrer dans les frontières de l’Europe des productions qui ne respectent aucun de nos standards, aucune des normes auxquelles sont soumis les agriculteurs européens.
Une fois encore, l’agriculture est traitée comme une variable d’ajustement ! La ligne rouge est franchie : nous sommes face à une basse manœuvre politique dans laquelle chacun tente de se défausser ! Il n’est pas question de se laisser balader en imaginant que, cette fois, les contrôles sur les produits importés seront possibles !
Nous sommes les seuls, avec nos réseaux Jeunes Agriculteurs et FNSEA, à pouvoir mener ces contrôles. Aussi, nous vous invitons à intensifier vos actions en GMS, en élargissant la liste des produits qui ne respectent pas les normes de production françaises et européennes.
Montrons aux consommateurs le danger que le Mercosur fait courir à leur alimentation, leur santé, leurs territoires. Rappelons au Président de la République, Emmanuel Macron, qu’il doit honorer sa parole. Engageons les eurodéputés français, nos députés, nos sénateurs, maires à rejeter sans ambiguïté ce texte, conformément aux engagements pris.
Dores et déjà, une tribune va être adresser à tous les élus qui veulent engager ce nouveau bras de fer avec la FDSEA 60 et JA60, avant d’entamer des actions plus «musclées» !
Un marché de dupes !
Par la F.D.S.E.A de l’Oise
L’accord entre l’Union européenne et le Mercosur n’est pas une opportunité : c’est une bombe à retardement pour notre agriculture et le dynamisme économique et social de nos territoires !
Demain, les produits d’Amérique du Sud qui viendront prendre place à côté des nôtres dans les étalages, produites à bas cout, avec des normes sociales et environnementales bien plus faibles que les nôtres, seront une insulte visible au travail des agriculteurs français, mais aussi de tous les acteurs économiques de notre département.
Qu’adviendra-t-il de la rentabilité de nos abattoirs ? Quel avenir pour nos sucreries ? Chaque exploitation fragilisée entraîne la chute d’un fournisseur, l’affaiblissement d’une coopérative, la fermeture d’un commerce de village. Ce sont des emplois qui disparaissent, des familles qui quittent le territoire, une ruralité qui se vide. C’est tout l’équilibre de notre tissu économique et social qui se délite.
Accepter le Mercosur, c’est tourner le dos à la souveraineté alimentaire, à la transition écologique, à la production vertueuse à la française et à l’avenir de nos campagnes. Accepter le Mercosur, c’est sacrifier nos perspectives durables sur l’autel d’accords commerciaux déséquilibrés.
Face à une concurrence déloyale, les agriculteurs n’ont aucune chance. Pour préserver nos paysages, nos emplois et notre alimentation, nous disons non à cet accord. Et nous appelons le Président de la République à faire respecter la volonté exprimée par les Français en s’opposant sans ambiguïté contre le Mercosur.
Il est temps d’envoyer un message clair : le Mercosur est un marché de dupes ! Nous défendons nos agriculteurs, nous défendons nos productions, notre souveraineté alimentaire et nos campagnes. N’importons pas ces produits que la France s’interdit !
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