L'Oise Agricole 18 février 2016 a 08h00 | Par Simon Playout

Notre souci est de distribuer rapidement les aides aux éleveurs

François Bonnet, nouveau directeur de la Draaf Nord-Pas-de- Calais-Picardie, évoque ses perspectives pour la nouvelle grande région.

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François Bonnet, nouveau directeur de la Draaf Nord-Pas-de-Calais-Picardie.
François Bonnet, nouveau directeur de la Draaf Nord-Pas-de-Calais-Picardie. - © Simon Playout

Depuis plus d’un mois maintenant, le Nord-Pas-de-Calais et la Picardie ne forment plus qu’une seule et grande région. Une fusion territoriale qui a donné lieu à une réorganisation importante des services déconcentrés de l’Etat.

C’est le cas de la Direction régionale de l'agriculture, de l'alimentation et de la forêt (Draaf), dont le siège social a été installé à Amiens (80).François Bonnet, son nouveau directeur depuis le 1er janvier dernier, répond à nos questions.

Pouvez-vous, tout d’abord, vous présenter à nos lecteurs ?
J’ai débuté ma carrière en 1986 comme vétérinaire inspecteur à l’abattoir municipal de Chambéry. Par la suite, cette formation initiale m’a permis de devenir directeur des services vétérinaires pour le ministèrede l’Agriculture dans différents départements (Loiret, Guadeloupe, Côtes-d’Armor et Pyrénées-Atlantiques) en alternance avec des postes à vocation économique (office de produits agricoles, gestionnaire de fonds européens).
Depuis 2013, j’étais le directeur régional de la Draaf de Picardie, avant de prendre en charge la nouvelle grande région.

Quelle est la nouvelle organisation de la Draaf depuis le 1er janvier ?
Avec la réforme territoriale, le ministère a pris une décision d'équilibre territorial pour l'implantation de ses services régionaux : sur les sept nouvelles régions, cinq sièges de la Draaf se trouvent aujourd’hui dans des villes qui ne sont pas le chef-lieu de leur région. Ainsi, chez nous, le choix du siège social s’est établi à Amiens.
Pour autant, la direction régionale a conservé son implantation à Lille, ainsi que le centre d’inspection vétérinaire et phytosanitaire sur le port de Dunkerque. Cette organisation multi-sites fait suite à une préoccupation sociale et opérationnelle de vouloir maintenir les services au plus près des territoires.
Le ministère ne souhaitait pas non plus déséquilibrer la répartition des emplois publics en région (la Draaf compte à ce jour 160 agents, ndlr).

Quels services se situent désormais à Lille ? Et à Amiens ?
L’ensemble des services (enseignement, économie agricole, statistiques, alimentation, FranceAgri- Mer et secrétariat général) de la Draaf sont maintenus sur les deux sites. Néanmoins, les chefs des services «information statistique et économique» et FranceAgriMer sont basés à Lille. Ceux des autres services sont basés à Amiens.

La Draaf s’est-elle vu attribuer de nouvelles missions depuis la régionalisation ?
Nous n’avons pas changé la nature de nos missions, ni notre niveau d’exigence, mais nous devons désormais coordonner les réflexions à plus grande l’échelle. L’agriculture du Nord-Pas-de-Calais-Picardie devient un poids lourd au niveau national, et doit être confortée dans l’organisation de ses filières agricoles et agroalimentaires.
C’est un nouveau niveau de travail à cinq départements qui débute, en partenariat avec nos collègues départementaux en directions interministérielles (territoires et mer et protection des populations). Nous animons également un vaste réseau d'établissements d'enseignement agricole en partenariat avec le Conseil régional (voie scolaire initiale, apprentissage et formation continue).

Quels sont les principaux dossiers agricoles de ce début d’année ?
L'actualité commande, et la priorité est évidemment la mise en oeuvre au niveau régional des mesures de soutien en faveur de l’élevage. Nous sommes conscients des difficultés que rencontre la profession, et du fait qu’un élevage qui s’arrête est un choix de non retour. Concernant l’enveloppe annoncée par le MAAF, le 26 janvier 2016, sur l'allègement des charges, nous ne savons pas, à cette heure, quelle sera la part attribuée au Nord-Pas-de-Calais-Picardie. Notre souci est de distribuer rapidement, grâce au travail des DDT et de FranceAgriMer national, les aides aux éleveurs.

Une nouvelle carte des zones vulnérables doit aussi être établie…
En effet, une procédure de délimitation du zonage sur le bassin Artois-Picardie a été lancée. Suite à l’annulation de précédent arrêté en 2015, une nouvelle carte doit être construite en concertation avec les services de l’Etat, la profession agricole et les autres partenaires. Un groupe de travail s’est constitué fin janvier afin de définir le zonage. Une enquête publique devrait suivre dans mois à venir.

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