L'Oise Agricole 11 octobre 2020 a 10h00 | Par Dorian Alinaghi

Un ancien sapeur pompier devient maréchal ferrant

Nicolas Defrocourt, ancien sapeur pompier, s'est lancé dans l'aventure du cheval. La maréchalerie plus exactement, un métier tout feu tout flamme.

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Vous pouvez consulter toutes ses activités sur sa page Facebook.
Vous pouvez consulter toutes ses activités sur sa page Facebook. - © D.

C'est à Chepoix dans l'Oise que cet ancien sapeur pompier exerce son nouveau métier. «Je travaillais dans un grand magasin à Paris. Mais depuis 2003, j'ai toujours eu un cheval. Dès lors, j'ai souhaité travailler avec ces animaux.» Nicolas Defrocourt a donc passé une formation adulte d'une durée de 10 mois. Mais pour accentuer sa formation, il a continué en parallèle à faire des compétitions. «En 2008, je m'étais intéressé au métier de marréchal-ferrant mais je m'étais un peu dégonflé de retourner à l'école à mon âge (rire). C'est compliqué d'apprendre ce métier en quelques mois. J'ai eu la chance d'avoir mon formateur qui était situé à Breteuil. Depuis, je continue à collaborer avec ce maréchal-ferrant.» explique-t-il.

Un métier qui lui trottait dans la tête

Le métier de marréchal-ferrant n'est pas une profession facile. Il faut avoir une bonne condition physique car le métier réclame une bonne résistance physique pour tenir les pieds et travailler pendant de longs moments en position genoux fléchis et dos courbé, difficultés accentuées lorsqu'un cheval est peu coopératif. «Mais c'est un métier atypique, quand on s'y intéresse, cela devient bien plus qu'une passion. Ce métier exige des connaissances, une bonne habileté manuelle, de l'observation, de la réflexion et une grande disponibilité. Pour être un bon maréchal-ferrant, il faut connaître l'anatomie particulière du cheval, de ses membres et de ses pieds, les «défauts d'aplomb», ainsi que les différentes causes de boiteries et apprendre comment parer le pied, ou sabot. Il faut apprendre à forger, car si un maréchal-ferrant ne forge que rarement les fers qu'il utilise, il faut toujours «tourner», ou ajuster les fers à la forme des pieds du cheval.» détaille-t-il. Avant d'opérer à ses fonctions, lorsqu'il y a une modification de fer, Nicolas Defrocourt attend toujours l'ordonnance d'un vétérinaire. De plus, si une grande partie de l'activité hippique est ralentie à cause de la crise sanitaire provoquée par le Covid-19, le maréchal-ferrant semble relativement épargné. «Mon activité est primordiale pour les chevaux et j'ai mon autorisation de déplacement sur moi. Tout est mis à disposition pour respecter les protocoles sanitaires. Je n'ai plus qu'à me mettre au boulot ! J'évite au maximum le contact avec mes clients. Et, comme le virus ne se transmet pas de l'animal à l'homme, et réciproquement, je peux continuer de travailler.» Nicolas Defrocourt travaille dans un périmètre de 70 kilomètre autour de Chepoix. Il exerce dans une dizaine d'écuries et chez les particuliers. Mais ce maréchal-ferrant compte bien se développer «Je me suis procuré un travail de contention pour chevaux de traits afin de développer ce domaine qui est particulièrement compliqué. Dans le département de l'Oise, on trouve pratiquement au moins un cheval dans chaque village. Le métier de maréchal-ferrant est donc nécessaire. J'aimerais donc transmettre ce métier comme on a pu le faire à mon égard» conclut-il.

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