«Être aux côtés des agriculteurs et des territoires pour faire vivre une agriculture durable, résiliente, innovante et ancrée dans les territoires». C'est autour de cette antienne que se déclinent les 4 priorités du projet stratégique départemental pour la période 2025-2031. 
Afin de permettre à chaque agriculteur de l'Oise d'évaluer et d'assurer la robustesse et la rentabilité de son entreprise, la Compagnie ambitionne de proposer à chaque agriculteur la réalisation d'un diagnostic pouvant déboucher sur du conseil et d'intégrer les critères de robustesse et de rentabilité aux suivis de projets. «Les indicateurs restent encore à peaufiner, mais on vise 100 % de contacts sensibilisés et de prestations intégrant l'autodiagnostic d'ici 2030. Un retour sur le taux d'utilisation du module économique de Mes p@rcelles sera aussi instructif», précise Julien Grégoire, un des élus référents.
La Chambre souhaite «attirer, faciliter, sécuriser le renouvellement des générations». «L'idée est de rendre sexy, facile et enviable la transmission à un nouvel exploitant, de mobiliser les collectifs au service de la robustesse des projets et d'anticiper davantage les transmissions», précise Matthieu Carpentier. «Un travail sur le développement d'un partenariat avec les banques va s'engager dès 2026.»
La stratégie départementale passe également par des actions de communication afin de «cultiver la confiance» dans le métier d'agriculteur. «Notre ambition est d'apporter les moyens aux agriculteurs, de valoriser l'agriculture dans ses territoires et de donner de la confiance et que celle-ci se traduise en fierté», explique Luc Smessaert. «On peut rapidement mettre en place un plan de communication sur les services rednus par les agriculteurs sur les territoires en termes d'énergie, circuit court, entretien ou biodiversité.» Le temps passé en ferme par les conseillers Chambre, le nombre d'événements avec la Chambre comme partenaire ou encore le nombre de participants aux événements seront des indicateurs de réussite.
Enfin, l'institution veut prendre le leadership des transformations et adaptations de l'agriculture. «Développer les innovations, les nouvelles cultures et les nouvelles filières et donner de la visibilité aux changements.» La Chambre d'agrculture de l'Oise ambitionne de développer les références et sa capacité d'accompagnement. Comment ? «En étant davantage au contact des collectivités territoriales et en reconnectant avec les partenaires techniques et économiques.» La création d'un think tank départemental, animé par la Chambre, sur les transformations et les adaptations agricoles est envisagé pour 2028.

Une convention de coopération Mageo
Afin de mieux anticiper les effets du projet de mise au gabarit européen de l'Oise (Mageo) sur les exploitations agricoles et «garantir une bonne articulation entre enjeux agricoles et enjeux d'aménagement en instaurant un suivi régulier du chantier et la recherche de solutions foncières adaptées», les élus de la Chambre ont approuvé un projet de convention de partenariat public public Mageo avec Voies navigables de France (VNF). Surtout, l'objectif est que le monde agricole ne se retrouve pas exclu des concertations, à l'image de l'installation de Photosol et de sa centrale photovoltaïque sur l'ancienne base aérienne de Creil. Une inquiétude soulevée par le président de la FDSEA, Régis Desrumaux : «Je pèse mes mots lorsque je dis que je ne souhaite pas être de nouveau trahi sur ce type de dossier.» Le secrétaire général de la préfecture, Frédéric Bovet assure la tenue prochaine d'une réunion sous l'égide du préfet et incluant tous le acteurs agricoles sous l'égide du préfet.