La filière laitière se réjouit de son travail collectif
Covid-19, Lubrizol. Après une année mouvementée, l’interprofession laitière a affiché fièrement le travail accompli par l’ensemble de la filière, lors de son assemblée générale annuelle.
«Aujourd’hui, tout le monde est gentil», résume non sans une pointe de sarcasme Daniel Perrin, secrétaire général de la FNPL (producteurs laitiers, FNSEA) lors de l’assemblée générale du Cniel, l’interprofession laitière, qui s’est tenue le 9 septembre à Paris. Il est vrai que les quatre collèges de l’interprofession (producteurs, coopératives, industriels privés et distribution/restauration) ont voulu s’afficher sous leur plus beau jour. Revenant sur les deux événements marquants qu’ont éte l’incendie de Lubrizol et la crise du Covid-19, ils ont tout au long des débats démontré leurs capacités à travailler ensemble, à réagir dans l’urgence et prendre des décisions collectives engageantes.
Opération séduction
«Nous avons traversé ces événements car nous avons fait un travail à travers France Terre de lait sur la base d’une confiance réciproque», assure Thierry Roquefeuil, le président de l’interprofession. «Il y a un collectif qui a existé pour que l’on puisse agir avec responsabilité», ajoute Damien Lacombe, président du collège des coopératives. «Tout ceci n’aurait pas été possible sans le collectif», renchérit Robert Brzusczak, président du collège des industriels privés. Et cela sera finalement Jacques Creyssel, président du collège du commerce, de la distribution et de la restauration, qui aura les mots les plus marquants. «Nous pouvons être fiers. Cela montre à quel point l’interprofession est efficace et utile», assure-t-il. Même le ministre de l’Agriculture a été séduit. «Cette crise a aussi montré la force de cette filière. Et la force, ce n’est pas un hasard, cela se construit», estime Julien Denormandie dans son discours de clôture de l’assemblée générale. «La filière peut montrer des retours positifs d’expérience aux autres filières», renchérit-il.
La vie pas si rose
Ne nous méprenons pas pour autant, il n’aura pas fallu très longtemps pour que le vernis se craquelle et que quelques remarques soient lancées sur le thème du prix. Les producteurs ne voulant rien lâcher sur la mise en place du plan de filière, alors que les industriels veulent voir pleinement appliquée la loi Egalim pour ne pas la voir «mourir de sa belle mort», les distributeurs laissant déjà peser la problématique de baisse du pouvoir d’achat. «Il y aura toujours des sujets de discorde dans une filière», convient Damien Lacombe. «Quand il y a un problème entre nous, on en parle entre nous avant d’en parler au ministre», lâche Jacques Creyssel alors que Julien Denormandie, arrivé une heure en avance sur le planning, assiste à la table ronde. «Non, le monde n’est pas beau et merveilleux, concède alors à son secrétaire général à la FNPL, Thierry Roquefeuil. J’en suis conscient, il faut continuer à aller de l’avant.»
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