L'Oise Agricole 11 mai 2017 a 08h00 | Par Dominique Lapeyre-Cavé

Projet de méthanisation? Groupama assure

Vendredi 5 mai, Groupama Paris-Val de Loire organisait au siège de la Fédération des Chasseurs de l’Oise une conférence sur la gestion des risques pour les porteurs de projets ou intéressés par la méthanisation.

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Thierry Ribeiro, enseignant chercheur à UniLaSalle, Olivier Louis, préventeur Groupama Paris-Val-de-Loire, et Jean-Louis Frérat, chargé de support technique.
Thierry Ribeiro, enseignant chercheur à UniLaSalle, Olivier Louis, préventeur Groupama Paris-Val-de-Loire, et Jean-Louis Frérat, chargé de support technique. - © DLC

a méthanisation semble devoir se développer en France grâce aux dispositions de la loi de transition énergétique et de l’intérêt du monde agricole, mais pas seulement, pour ces projets innovants. Groupama l’a bien saisi et a pris à bras le corps l’aspect risques et assurance de ces projets. L’objectif de la réunion était de prodiguer des conseils aux futurs ou potentiels investisseurs, que ce soit pour la phase de conception, de construction, puis de mise en service.

Dans un premier temps, Thierry Ribeiro, enseignant chercheur à UniLaSalle Beauvais, rappelait le principe de la méthanisation et les différents procédés existants : voie liquide ou voie sèche, en continu ou discontinu. Il rappelait que le biogaz obtenu par fermentation anaérobie peut être valorisé par quatre procédés : chauffage direct, transformation en électricité par co-génération, injection dans le réseau de gaz après épuration ou utilisation comme carburant automobile après compression.

Il concluait son intervention en citant les 70 unités de méthanisation nouvellement en service par an, bien loin des 1.500 attendues à l’horizon 2030 dans les objectifs de la loi de transition énergétique.

Puis Guilhem Gaboriau, du bureau d’études Solagro, rappelait que les porteurs de projets identifiés sont de quatre natures : agricole individuel, agricole collectif, territorial regroupant agriculteurs, industriels et collectivités et enfin purement industriels.

Une étude réalisée auprès des unités de méthanisation déjà en service a permis de synthétiser le retour d’expériences (Rex), utile pour ceux qui souhaitent se lancer. D’abord, il s’avère que le coût d’investissement réel est souvent supérieur au prévisionnel et que les charges de fonctionnement dépassent aussi l’attendu, du fait de coûts mal calibrés au départ : stockage des matières premières ou du digestat par exemple.

De même, la production d’énergie se révèle parfois en deça de ce qui était prévu.

Qui plus est, parfois, il n’existe aucun contrat de maintenance des installations, ce qui est problématique.

Jolie transition pour Jean-Marc Frérat, chargé de support technique, et Olivier Louis, chargé de prévention en risques industriels, chez Groupama Paris-Val de Loire. Ils ont dans un premier temps rappelé les nombreux points de vigilance : électricité, point chaud, matériel défaillant, défaut de maintenance...

Et puis les risques de débordement du digesteur, les corps étrangers, l’incendie liés à l’activité. Mais aussi tous les dommages qui peuvent apparaître à la construction de l’unité : effondrement, défaut de solidité, fissures…

 

Dès le début

Groupama préconise une offre qui regroupe d’une part la prévention des risques en amont et d’autre part, la protection car l’objectif est d’éviter l’arrêt de l’installation et donc des rentrées d’argent. De fait, Groupama intervient dès la conception du projet, pendant sa construction et pendant l’exploitation. À la conception, une fois le précédé de méthanisation choisi, Groupama met à disposition un préventeur qualifié en risque industriel. Objectif : rendre le risque assurable en vérifiant le respect des réglementations (ex. distances de construction, étude des sols préalable, présence d’un contrôleur technique (bureau habilité à faire des calculs de résistance)… Il faudra assurer la sécurisation des personnes et des matériels et prendre des mesures de protection pour éviter les atteintes à l’environnement.

Groupama préconise l’installation d’un bio-séparateur équipé d’un épierreur et d’un nettoyeur magnétique pour enlever les indésirables avant leur introduction dans le digesteur.

Dans la phase d’édification de l’unité de méthanisation, Groupama demande à être présent dès le départ pour assurer la prévention et la bonne tenue de l’ouvrage (garantie décennale). L’assureur vérifiera la qualité des entreprises qui interviennent sur le chantier (qualification et expérience).

Enfin, pendant l’exploitation de l’installation, un contrat de maintenance avec surveillance à distance devra être signé. Une vérification électrique de l’installation devra être effectuée régulièrement. Les intrants devront être surveillés en permanence et une protection contre la malveillance prévue (clôtures par exemple).

Groupama propose aux méthaniseurs des contrats avec des tarifs négociés auprès de bureaux de contrôle, que ce soit pour la vérification électrique ou la détection de gaz.

Avec une assurance tous risques chantier et une couverture dommage ouvrage (garantie solidité) au départ puis une assurance multirisques dommages aux biens, bris de machines (première cause de sinistralité des unités de méthanisation), une assurance perte d’exploitation, une responsabilité civile professionnelle et une assurance pour couvrir les atteintes à l’environnement, Groupama assure la pérennité de l’exploitation du méthaniseur et la tranquillité de l’exploitant. De quoi rassurer les candidats porteurs de projet.

 

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