L'Oise Agricole 22 septembre 2014 a 08h00 | Par Adeline LEVY

Stéphane Le Foll veut retrouver la confiance des agriculteurs

Au Space 2014, l'élevage optimiste malgré des marchés difficiles.

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- © ACTUAGRI

A Rennes, la 28ème édition du Space, salon international des productions animales, s’est ouverte mardi 16 septembre par la visite matinale de Stéphane LeFoll, contraint de revenir au plus vite à l’Assemblée nationale pour le vote de confiance au gouvernement l’après-midi.

Cette confiance le ministre de l’Agriculture l’a également demandée aux agriculteurs en la présentant comme «la condition de la réussite collective». Comme l’a souligné Marcel Denieul, président du Space, les producteurs se réjouissent forcément du travail de simplification engagé par le gouvernement,mais ils attendent davantage de concret et redoutent que le scontraintes s’accumulent à nouveau.

 

Lever les contraintes environnementales

Parmi ces contraintes, les normes environnementales, régulièrement remises sur le tapis à l’exemple des nitrates il y a quelques semaines. A l'inquiétu dedes producteurs sur ce point, le ministre a rappelé son intention de revoir autant que possible cette directive. Pour faciliter la participation des agriculteurs à la transition énergétique, le ministre a également annoncé une exonération de la CFE (cotisation foncière des entreprises) et de la taxe sur le foncier bâtipendant cinq ans pour la méthanisation en milieu agricole. Un coup de pouce qui doit permettre d’atteindre l’objectif des mille méthaniseurs à l’horizon 2020.

Toujours sur les sujets environnementaux, Stéphane Le Follest revenu sur l’azote total et son objectif d’utiliser l’excédent d’azote organique à la place de l’azote minéral, «enjeu stratégique» notamment pour la production porcine, mais qui demande là aussi de «se faire un peu confiance». Concernant la volaille, Stéphane Le Foll s’est notamment réjoui du travail effectué sur le dossier Doux, même s’il ne s’avance pas encore à dire que l’abattoir est sauvé. «Doux a dégagé un cash-flow positif cette année, et si l’euro continue de baisser, l’année prochaine le résultat sera positif» a-t-il répété, persuadé que «la filière volaille export est en trainde renaître».

Au sujet de l’embargo russe, Stéphane Le Foll a rappelé la détermination de la France pour trouver des solutions avec la Commission européenne et évoqué le fonds de gestion de crise de la PAC, près de 400 millionsd’euros, pouvant encore être mobilisé sans pour autant envisager d’autres fonds que ceux du budget agricole européen, contrairement à ce que les agriculteurs français demandaient. Parallèlement, il a évoqué l’ouverture de nouveaux marchés à l’export : Etats-Unis pour la pomme, Indonésie et Vietnampour les fruits, Philippines pour la viande, Méditerranée pour la viande bovine, notamment l’Algérie, affirmant par ailleurs qu’il fallait poursuivre le travail sur les marchés où les produits français étaient déjà présents, comme la Chine.

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