L'Oise Agricole 13 février 2014 a 08h00 | Par Bernard Leduc

Agroforum : la recherche des marges de progrès

La coopérative Agora a invité ses adhérents pour une 4e édition d’Agroforum, le 4 février à Clermont.

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- © Oise Agricole

Pour la 4e année consécutive, Agora a organisé une journée Agroforum. C’est une rencontre technique sur des thèmes qui préoccupent un grand nombre d’agriculteurs. Il s’agissait cette année, entre autres, de la productivité des blés, du tassement des sols ou encore des nouvelles technologies au service de l’agriculture.

En début de réunion, mardi dernier 4 février, Marc d’Arrentières et Grégoire Lhotte ont présenté devant une assemblée, une nouvelle fois très nombreuse dans la salle Pommery de Clermont, le cadre de travail et ont rappelé le contenu des éditions précédentes : celle de 2011 avait traité des difficultés de désherbage liées au développement des résistances des adventices à certaines familles d’herbicides, en présentant les leviers agronomiques et les méthodes alternatives au tout-chimique. Ce premier Agroforum avait aussi présenté les exigences du bas volume.

En 2012, le programme comprenait une présentation de la technique des plantes associées à la culture du colza, qui peut amener une réduction des IFT et une amélioration des marges ; il comprenait aussi les interactions entre les couverts et le sol et la destruction des couverts. L’an dernier, le rôle des engrais verts était expliqué, ainsi que celui de la matière organique dans le sol et la fertilisation localisée, une technique qu’il faudrait développer et qui a fait en 2013 l’objet d’essais mis en place par Agora sur maïs. Et était présentée la technique du strip till, technique dont le principe consiste à ne travailler le sol que sur la ligne de semis, avec un matériel spécialisé ; elle permet d’éviter les écueils du semis direct peu adapté à notre région. Le strip till fait aussi l’objet d’essais par Agora, sur sa plate-forme environnementale de Mouchy-le-Châtel.

Ces rencontres Agroforum sont donc bien là pour «orienter des solutions» pour les agriculteurs et, pour la coopérative, d’adapter son programme technique de champs d’essais, disait Marc d’Arrentières. Avec le brio qu’on lui connaît, il expliquait que ce travail est à replacer dans une démarche scientifique même si, dans notre société, la science est devenue «le problème» pour une «nature idéalisée», désormais présentée par les médias.

D’ailleurs, aux débats présentés comme scientifiques par les médias, ce ne sont plus les scientifiques qui sont invités à intervenir, mais des personnalités qui font de l’audience, qu’elles soient politiques, du spectacle ou de la communication. Il faut remettre la science au service du développement économique, qui n’est pas systématiquement contraire à la protection de l’environnement et de la nature.

Marc d’Arrentières faisait remarquer que les organisations professionnelles agricoles pourraient davantage utiliser les nouvelles technologies de l’information et de la communication, les réseaux sociaux en particulier, pour porter des messages vrais au grand public et communiquer sur les réalités du métier d’agriculteur.

Il rappelait aussi l’importance de l’agriculture et de son devenir, dans ses fonctions de production, dans le monde : la croissance démographique a été exponentielle depuis un siècle pour atteindre aujourd’hui 7 milliards d’habitants et devrait passer à 9 à l’horizon 2050. Notre agriculture doit être préservée et toutes les pistes permettant de produire plus et mieux et aux agriculteurs de vivre normalement de leur métier doivent être recherchées. L’économie française aussi en a bien besoin. Agora, avec ses nombreux partenaires, s’inscrit dans cette démarche de progrès.

 

 

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