L'Oise Agricole 29 juin 2017 a 08h00 | Par Florence Guilhem

Aller plus loin dans le rayonnement des MFR dans les Hauts-de-France

Le 22 juin dernier, la Fédération régionale des MFR Hauts-de-France organisait son assemblée générale à Amiens. Ses orientations.

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De gauche à droite : Philippe Poitel, directeur de la Fédération régionale des MFR Hauts-de-France, Guy Martel, son président, Monique Hevrard, sa trésorière, et Cédric Demarcy, son secrétaire général.
De gauche à droite : Philippe Poitel, directeur de la Fédération régionale des MFR Hauts-de-France, Guy Martel, son président, Monique Hevrard, sa trésorière, et Cédric Demarcy, son secrétaire général. - © Florence Guilhem

Si la fusion des régions a bouleversé le fonctionnement de nombre de collectivités, pour la Fédération régionale des Maisons familiales rurales Hauts-de-France, ce fut un jeu d’enfant. Et pour cause. Bien avant cette fusion, la fédération travaillait déjà de concert entre le Nord, le Pas-de-Calais et la Picardie. Ne restait plus qu’à officialiser l’ap-pellation Hauts-de-France. Ce fut chose faite lors de son assemblée générale, le 22 juin dernier, au siège de la fédération, à Amiens. Même scénario pour le CFA.

Restait cependant à définir sa nouvelle or-ganisation interne pour continuer à accompagner les vingt-deux maisons familiales rurales (MFR) à compter de la rentrée prochaine.Sur le plan statutaire, toutes les MFR sont désormais représentées au conseil d’administration. Une bonne chose. Sur le plan de l’organisation régionale, la fédération a décidé de se doter de deux ad-joints à la direction, l’un en charge du nord du territoire (onze MFR), l’autre du sud (onze MFR). «Leur travail à mes côtés consistera à mettre en place des missions et un travail en filières. Le but est d’avoir encore plus de liens avec les MFR, à présent qu’il n’y a plus de représentation à l’échelle départementale», précise Philippe Poitel, directeur de la fédération régionale. De quoi rationaliser notamment les démarches institutionnelles auprès des organismes de tutelle.

De nouvelles formations

Dans la logique propre aux MFR, soit «réussir autrement», son leitmotiv, la fédération régionale a obtenu différentes ouvertures de formation continue et par apprentissage. Ainsi, la MFR Avesnes-sur-Helpe (59) a accueilli un CAP SAPVER et celle de Samer (62) une formation en apprentissage de technicien agricole. Côté formation continue, un DEAS (diplôme d’Etat d’accom-pagnement éducatif et social) a été ouvert dans les MFR de Conty (80) et de La Capelle (02). Par ailleurs, un TP de secrétaire assistant et titre professionnel secrétaire comptable a été ouvert à la MFR de Flixecourt (80).

Enfin, à la MFR de Rollancourt (62), un DECP gestion de l’entreprise hippique, un Bachelor gestion et conseil des entreprises agricoles, un Bachelor stratégie commerciale des entre-prises agricoles, un Bachelor ma-nagement environnemental, un Bachelor conduite et stratégie des entreprises de la filière équine, un titre professionnel formateur professionnel adulte et un titre pro-fessionnel agent de propreté et d’hygiène ont été ouverts.

Activités et feuille de route

Comme toujours, les MFR ne se-raient pas les MFR si des challenges n’étaient pas organisés. Ainsi, en 2016-2017 ont eu lieu «Les Toques MFR», l’organisation de la journée agro-écologie et la journée de l’en-gagement EMA (Education aux mondes et aux autres). Autant de journées pour fédérer les troupes, partager les valeurs des Maisons fa-miliales rurales et ouvrir les jeunes au monde. Par ailleurs, la fédération a travaillé à l’accompagnement d’un projet d’association MFR. «Parmi les autres axes d’orientation définis pour 2016-2017, notre réseau a oeuvré pour la mise en place d’un projet éducatif au sein de chaque MFR afin d’apporter une plus-value à l’internat et à ce que demandent les familles. Nous sommes aussi très engagés dans l’implication de chaque MFR sur son territoire, ainsi que dans le développement de projets de coopération, comme celui qui est en cours avec la MFR de Guyane.

De même, nous nous engageons de plus en plus dans le numérique», précise Guy Martel, le président régional. La feuille de route 2017-2018 est dans la lignée des axes de travail définis lors de l’assemblée gé-nérale de 2016. Pour ce qui est des projets d’association dans chaque MFR, huit d’entre elles l’ont déjà mis en place. Les quatorze autres MFR sont en cours de réalisation ou vont le faire. Enfin, «2017-2018 sera également le moment d’envisager l’arrivée en 2019 de nos UFA de Picardie dans notre CFA de famille», ajoute Guy Martel. Avant de conclure : «Nous devons rester vigilants sur le recrutement en formation initiale et développer nos effectifs en apprentissage. C’est à nous également de faire vivre la formation continue à l’aide de la certification qui va être mise en place.»

- © MFR

Chiffres clés des MFR

- 22 MFR dans les Hauts-de-France

- 3 044 jeunes en formation initiale

- 220 apprentis en CFA des métiers ruraux

- 226 MFR ayant l’apprentissage avec d’autres CFA

- 992 personnes, soit 170 175 heures, en formation continue

- 82 % de taux de réussite en examen en 2016.

Les premiers chiffres pour 2017 sont à l’identique.

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BERTRAND (40) | 29 juin 2017 à 11:17:43

J'ai été élève, puis moniteur, puis intervenant..les MFR doivent continuer à faire la différence pour former des paysans à part entière.. Un métier de plus en plus difficile de polytechnicien spécialisé en tout domaine... Souhaitions surtout que ces élèves vivent leur métier debout, à part entière et non plus mené par le bout du nez comme nombreux de notre génération et celle de nos parents..

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