L'Oise Agricole 13 mars 2014 a 08h00 | Par Réussir

Commerce - Le nouveau tour de vis de la grande distribution

Les grandes enseignes de la distribution n'ont pas failli à leur réputation : pression sur les prix, demandes de services et contributions renouvelées.

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Il a fallu que la Fédération nationale des producteurs de lait s'invite dans les négociation commerciales, la dernière semaine de discussion, pour faire bouger les prix, à minima.
Il a fallu que la Fédération nationale des producteurs de lait s'invite dans les négociation commerciales, la dernière semaine de discussion, pour faire bouger les prix, à minima. - © JC Gutner

Rude ! Voilà comment on peut qualifier le cru 2014 des négociations commerciales entre fournisseurs et grandes surfaces de distribution. Jusqu'à la date limite imposée par la loi de 28 février, la tension est montée. «Les abus les plus graves et généralisés sont réitérés en 2014», rapporte l'Ania .

Compensation
Ce sentiment est confirmé tous azimuts. Cela a été dur pour les PME qui subissent le jeu de la compensation : «Les distributeurs ne font plus de marge sur les grandes marques. Alors ils se rattrapent sur les petites entreprises», explique Dominique Amirault, président de la Fédération des entreprises et entrepreneurs de France. Le secteur laitier a symbolisé les tensions qui ont marqué ces négociations commerciales. Il a, semble-t-il, fallu que la Fédération nationale des producteurs de lait (Fnpl) «s'y invite», entre les 25 et 27 février, la dernière semaine de discussion, pour faire bouger les choses, à minima.
Pour 2014, les tarifs obtenus par les industriels ouvrent la voie à un prix annuel moyen de 380 euros les mille litres payés au producteur, espère la Fnpl. Mais rien n'est encore sûr ou acquis pour tous.

Baisse dans la viande
Les tarifs ! Tous les fournisseurs les trouvent trop bas mais peu d'entre eux acceptent d'en donner les niveaux. Dans la viande, Pierre Halliez, directeur du Sniv-Sncp, constate que les tarifs acceptés ont été plutôt... à la baisse. La raison ? durant l'année 2013, les cours des viandes ont légèrement diminué. Les distributeurs le savent bien et l'ont fait savoir à leurs fournisseurs. «Le problème c'est qu'ils ont l'obsession de la part de marché à court terme», regrette Pierre Halliez.

«Les négociations ont été difficiles dans des productions comme la volaille, très dépendantes des céréales, lesquelles ont connu une légère baisse de prix, signale le directeur du pôle animal de Coop de France, Jacques Poulet.»
Coop de France anticipe donc des difficultés supplémentaires dans ces filières animales. «Les distributeurs, pris individuellement, sont prêts à faire des efforts sur les prix, glisse Jacques Poulet. Ils reconnaissent les difficultés des filières animales. Mais leurs bonnes intentions s'évanouissent dans la bagarre entre enseignes».

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