L'Oise Agricole 10 septembre 2020 a 09h00 | Par Dorian Alinaghi

Gwenaëlle Desrumaux, nouvelle présidente JA60

Suite à des raisons personnelles, Anaïs Lucien quitte ses fonctions de présidente des Jeunes Agriculteurs de l’Oise. Gwenaëlle Desrumaux, secrétaire générale jusqu’alors, a repris le flambeau du syndicat.

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Les membres du bureau (de gauche à droite) : Fabien Frébourg, secrétaire général, Gwenaëlle Desrumaux, présidente, et Grégory Cauchois, trésorier adjoint.
Les membres du bureau (de gauche à droite) : Fabien Frébourg, secrétaire général, Gwenaëlle Desrumaux, présidente, et Grégory Cauchois, trésorier adjoint. - © Audrey Pergaux

Comment s’explique ce passage de secrétaire générale à la présidence des Jeunes Agriculteurs de l’Oise ?

À la base, avant les élections, je ne me voyais pas secrétaire générale. J’aime donner de mon temps et m’engager chez les JA 60, mais ça ne me paraissait pas naturel d’avoir un poste aussi important. J’ai pris très sérieusement mon statut au sein des Jeunes Agriculteurs et j’ai commencé à instaurer une vraie confiance au sein du syndicat, mais aussi à redonner un certain souffle.

Du fait qu’Anaïs Lucien n’avait pas beaucoup de disponibilité à consacrer aux Jeunes Agriculteurs à cause de son magasin, je la remplaçais énormément à diverses occasions. Dès lors, la fonction de présidente me faisait moins peur et j’étais prête à assumer ce rôle.

Binôme féminin fini, renouvellement du bureau, l’équipe est-elle prête à reprendre le flambeau ?

Je suis ravie que Fabien Frébourg m’accompagne durant ce mandat en tant que secrétaire général. Malgré le fait qu’il sous-estime ses capacités, il a largement les épaules pour mener à bien ces fonctions.

Il n’est pas issu du milieu agricole, il est salarié agricole. Cet itinéraire parlera à beaucoup de jeunes qui pourront se reconnaître. Aujourd’hui, de nombreux jeunes rêvent de s’installer en agriculture, mais ils ne se sentent pas légitimes car ils ne sont pas issus du monde agricole.

Cependant, être agriculteur n’est pas un titre que l’on se transmet de génération en génération. Fabien Frebourg prouve que même sans parents agriculteurs, on peut s’investir dans la profession agricole, on peut également avoir un avis sur les questions syndicales. Simple et humble, il sait porter des revendications. C’est un vrai meneur pour les Jeunes Agriculteurs de l’Oise.

Quels sont les objectifs des JA de l’Oise ?

Le projet de mandature a vraiment été choisi et imaginé par l’ensemble du conseil d’administration. L’objectif principal concerne l’installation. Il faut favoriser l’installation pour l’ensemble des jeunes en communiquant sur le métier d’agriculteur et sur la manière de s’installer en prétendant aux aides JA.

On a aussi un pôle sur la communication pour essayer de contrer l’agribashing. Le but est d’exposer toutes les pratiques qui gravitent autour de l’agriculture. Que ce soit sur les réseaux sociaux ou sur les champs, il faut participer à des animations pour le grand public.

Enfin, il faut redynamiser le réseau car rien ne peut se faire sans les adhérents. Il faut que les échanges avec les adhérents sur un canton ou bien sur le département remontent, que tous se fassent entendre. Du coup, on va tout faire pour garder le cap.

Présidente des JA de l’Oise, secrétaire générale des JA Hauts-de-France, est ce important de s’investir dans le syndicalisme ?

Aujourd’hui, on a tout de même un métier qui est fortement impacté par les décisions politiques. De nombreuses professions n’ont pas de charges politiques au-dessus de leur tête qui pourraient tomber tel un couperet.

Qui plus est, tout le monde se permet de donner un avis ou de critiquer l’agriculture sans connaître ce milieu. Malheureusement, les agricultrices(eurs) ont toujours une épée de Damoclès au dessus de leur tête.

Toutes les décisions politiques peuvent remettre nos pratiques en question du jour au lendemain. La pression économique que peuvent ressentir les agriculteurs est lourde. Le prix n’est pas toujours rémunérateur pour les agriculteurs/éleveurs, tous domaines confondus. Toutes les productions sont touchées par la crise. Il est donc important que chacun donne un peu de son temps pour faire bouger les choses et cela passe par le syndicalisme. Rien ne se fera tout seul.

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