L'Oise Agricole 30 avril 2021 a 10h00 | Par Dorian Alinaghi

Boris Glodt, piqué d’amour pour les abeilles

Ce jeune agriculteur, basé à Auneuil, travaille en collaboration avec son père au développement de leurs colonies d’abeilles dans un habitat sain et protégé afin de produire des miels de qualité. À terme, ce passionné souhaite reprendre le flambeau.

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Boris Glodt et son Miel du Beauvaisis.
Boris Glodt et son Miel du Beauvaisis. - © D.

On peut dire que Boris Glodt est tombé dans une marmite de miel dans son enfance. Passionné par les abeilles, il s’est installé le 1er janvier 2021 sur l’exploitation familiale avec 50 % des parts de la nouvelle société avec son père. «Depuis mon enfance, j’aide mon père sur l’exploitation. J’ai fait des études de géographie pour en ressortir avec un master. Mais on ne devient apiculteur par hasard. Pour me former, j’ai passé un BPREA apicole à Arras. Après cela, j’ai travaillé cinq ans à temps plein au sein de l’exploitation. Je compte reprendre la totalité de l’exploitation à terme, ça sera progressif», explique Boris Glodt. Le Miel du Beauvaisis est connu dans le département, notamment pour la qualité de son miel. L’exploitation compte environ 300 à 320 ruches dispersées dans le département.

Qui manie le miel s’en lèche les doigts

Le produit issu de ses ruches prend alors forme et saveurs puisque l’apiculteur aime produire des miels de printemps, au tilleul, à l’acacia, au châtaignier, aux fleurs et aux forêts. Il utilise d’ailleurs la transhumance des ruches sur certaines cultures pour créer différentes variétés de saveurs. En moyenne, père et fils récoltent 7 à 8 tonnes de miel par an.

En 2020, la récolte est montée jusqu’à 10 tonnes. Lors de l’interview, à cette fin de matinée, 500 kilos de miel avaient été récoltés ce qui représente 800 pots. «Quand on collecte, on n’a pas le temps de mettre en pot. Dès lors, le miel est stocké dans un fût de 300 kilos au sein de la miellerie. On met en pot fréquemment. En ce moment, on nous demande du miel de printemps, châtaigner et tilleul, nous sommes en fin de stock. On a donc un roulement constant pour éviter l’épuisement de nos pots de miel» affirme le jeune apiculteur. En effet, au sein de leur miellerie et éparpillé au sein de l’exploitation, on trouve un stock dit «tampon» de deux tonnes pour éviter les ruptures. «Par exemple, la semaine dernière, des magasins nous a commandé du miel. 300 pots d’un coup ! Avec un tel stock, on peut les fournir rapidement mais nous devons être vigilants tout au long de l’année et des demandes» assure Boris Glodt.

Mais cette collecte varie avec la mortalité des abeilles. «La mortalité hivernale est naturelle. Il peut y avoir des maladies du type varroa, il y a des traitements qui existent. Si on le fait régulièrement, on arrive à maintenir la pression. Selon mes statiques, on tourne à 10 ou 12 % de mortalité hivernale et l’année précédente, on était à 7 %», souligne-t-il.

Cependant, la crise sanitaire n’a pas eu raison de la famille Glodt, ils ont pu continuer à travailler et à livrer leurs miels. «Le seul hic a été la fermeture des marchés annuels, comme le marché de Noël et le marché fermier du Conseil départemental. Mais on a toujours des points de vente encore ouverts, cela a sauvé les meubles. De plus, un marché a récemment ouvert à Flavacourt, ce qui nous permet de vendre nos produits.» Outre la Covid-19, le gel de ces dernières semaines a également retardé la production. Les abeilles ne pouvaient pas faire leur travail correctement sur du colza gelé.

Pour le moment, Boris Glodt doit consolider ses connaissances pour reprendre entièrement l’exploitation de son père. «Pour le moment, il n’est pas encore à la retraite, fort heureusement (rire). Il a tout de même plus de 40 ans d’expérience. Mais il faut continuer à assurer la qualité d’une gamme de produits déjà étendue et surtout rester sur l’idée d’une traçabilité optimale. Lorsque je serais sûr de savoir tout maîtriser, même si on en apprend tous les jours, je reprendrai le flambeau.» conclut-il.

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