Ceptador, pas encore formulé, déjà primé
Encore à l’état de projet (parmi d’autres), le programme de fabrication d’un nouvel aliment pour le bétail à base de betteraves imaginé par le groupe coopératif sucrier Tereos a tapé dans l’oeil de FranceAgrimer et du ministère de l’Agriculture.
Pas encore lancé officiellement par le groupe coopératif Tereos, le projet Ceptador a d’ores et déjà retenu l’attention du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation qui a annoncé le 13 avril l’avoir sélectionné parmi les huit premiers lauréats de l’appel à projet de France Relance pour la structuration des filières agricoles et agroalimentaires. Ceptador, de quoi s’agit-il ? Dans un courrier adressé au ministre de l’Agriculture, Julien Denormandie, le député de la cinquième circonscription de l’Aisne, Jacques Krabal, a en quelque sorte «vendu la mèche». D’après la définition qu’il en fait au ministre, Ceptador est un projet destiné «à fabriquer un nouveau fourrage de betterave pour les bovins à qualité nutritionnelle augmentée, obtenu via un procédé de transformation industrielle innovant et à haute performance énergétique». Toujours selon le parlementaire, ce projet est mené par Tereos «en partenariat avec la société Ecopsi, une PME basée à Arras, spécialiste de la nutrition animale». L’investissement serait quant à lui de 4,9 millions d’euros et concerne le site Tereos de Bucy-le-Long (02).
Réduire la dépendance au soja importé
Dans le courrier qu’il adresse au ministre de l’Agriculture, le député Krabal souhaite, avec l’appui du maire de Bucy-le-Long, Thierry Routier, «attirer votre attention (celle du ministre de l’Agriculture, ndlr) sur le dossier déposé le 4 février par la société coopérative Tereos». Pour ces élus, pas de doute : «Ce dossier nous paraît répondre à tous les objectifs du Plan de relance et de l’appel à projets Structuration de filières de FranceAgrimer : l’innovation, avec un double caractère innovant (produit et procédé) ; la performance énergétique et la décarbonation ; la structuration d’une filière allant de l’amont betteravier à l’élevage en aval ; le développement de nouveaux débouchés soutenant le revenu des agriculteurs ; la souveraineté alimentaire de la France, avec la réduction des importations de soja». Enfin, note le député, ce projet, s’il venait à voir le jour, contribuerait aussi «à la pérennisation de l’activité et des emplois d’un site industriel majeur du département de l’Aisne». A la clé, cinq emplois directs pourraient en effet être créés.
Trois ans pour concrétiser
Du côté de chez Tereos, on expliquait en ce milieu de semaine que le programme Ceptador reste à ce jour «à l’état de projet», et devra faire l’objet «d’un arbitrage parmi d’autres projets de R&D». Assurée d’obtenir une part de soutien public pour le réaliser, la coopérative dispose désormais de trois ans pour y donner une suite favorable, ou l’abandonner. C’est cette décision qui déclenchera le versement ou non de l’aide de France Relance.
Parmi les autres lauréats sélectionnés par FranceAgrimer et le ministère de l’Agriculture pour bénéficier d’un coup de pouce de France Relance, on trouve deux projets de la filière tomates françaises pour l’industrie en région Provence-Alpes Côte d’Azur, un projet de construction d’un atelier de découpe et de transformation de viande en circuit court porté par une coopérative agricole de Guyane (Atelel), une initiative pour développer une filière «blé de qualité» en Bourgogne, ou encore des projets pour la filière cunicole sur la France entière (Evalap), les productions végétales (Sensoriel) en Centre-Val de Loire, et la filière avicole en Auvergne-Rhône-Alpes avec OEufs de nos montagnes.
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