L'Oise Agricole 26 février 2021 a 14h00 | Par Alix Penichou

Solaal récompensée pour sa communication

Chaque année, les trophées du Club des communicants récompensent les entreprises et associations qui ont mené des actions exemplaires en communication, dont Solaal Hauts-de-France, portée par la FRSEA.

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Le Club des communicant a «mis à l’honneur des personnes de l’ombre qui sortent du lot grâce à des projets originaux», comme Solaal Hauts-de-France. À droite, Jean-Christophe Rufin, son président ; à gauche, Christian Fraysse, directeur de Groupama Somme, qui parraine l’association.
Le Club des communicant a «mis à l’honneur des personnes de l’ombre qui sortent du lot grâce à des projets originaux», comme Solaal Hauts-de-France. À droite, Jean-Christophe Rufin, son président ; à gauche, Christian Fraysse, directeur de Groupama Somme, qui parraine l’association. - © A. P.

«Avec la crise, un nouveau modèle économique est en train de naître. La solidarité en est un point fort», assure Fany Ruin, présidente de la Chambre de commerce et d’industrie Amiens-Picardie, ce 18 février, lors de la remise des trophées du Club des communicants. En termes de solidarité, l’association Solaal Hauts-de-France (Solidarité des producteurs agricoles et des filières alimentaires) s’est justement fait remarquer grâce aux actions qu’elle a menées. Elle est l’une des quatre structures lauréates cette année. «Nous voulons mettre à l’honneur des personnes de l’ombre qui sortent du lot grâce à des projets originaux, qui ont un intérêt pour la région», explique Jocelyne Werbrouck, présidente d’honneur du Club des communicants. À la clé : une bonne dose de visibilité, puisque le Club s’engage à mettre en avant les lauréats sur leurs réseaux autant que possible. Une aubaine pour Solaal qui a justement «besoin de visibilité pour faire connaître davantage notre action auprès des agriculteurs», confie Jean-Christophe Rufin, président de l’association.

L’objectif de Solaal est de faciliter le lien entre les donateurs des filières agricole et alimentaire et les associations d’aide alimentaire. «Quand on produit des denrées alimentaires, c’est un crève-cœur de les jeter alors qu’on sait que des personnes sont dans le besoin. Mais certains producteurs ne savent pas vers qui se tourner pour donner», explique le président. L’association organise le transfert du don vers une association d’aide alimentaire, puis elle gère l’envoi de l’attestation de don et calcule la réduction d’impôt dont bénéficie l’agriculteur donateur.

2.771 t de produits donnés en 2020

Depuis sa création en 2018, Solaal Hauts-de-France connaît un vrai succès. 2.771 t de produits ont été récupérées et données aux association en 2020 grâce à elle. «Par exemple, nous avons permis à un producteur de champignons de l’Aisne de faire don de 600 kg de champignons chaque semaine. Jusqu’ici, ils allaient au fumier car ils ne rentraient pas dans les critères de la grande distribution, alors qu’ils peuvent tout à fait être consommés.» En décembre 2020, la structure a également piloté un don de lait inédit de 400.000 l, dans le territoire d’Avesnes-sur-Helpes (59). «Avec un groupe de producteurs, on s’est dit que notre filière était en crise, mais qu’il y avait des personnes démunies qui souffraient davantage que nous. Nous voulions aider», confie Jean-Chritophe Rufin, lui-même éleveur laitier à Mairieux (59). Un sacré challenge, puisqu’il fallait financer la collecte et la mise en bouteille du lait, finalement permise par l’aide de la Région et de l’État.

Cette année, Solaal veut pousser plus loin ses actions, en s’intéressant à l’utilisation des dons qu’elle facilite. «Nous recrutons un stagiaire, qui travaillera sur la réappropriation de la cuisine dans les foyers démunis. Les agriculteurs ont beaucoup de produits frais et bruts à donner, que les bénéficiaires ne savent pas forcément transformer. Les endives sont un parfait exemple !» Travail avec des restaurateurs de la région ou collaboration dans des projets de PAT (Plan alimentaire territorial) sont des pistes de travail. «Nous aimerions aussi renforcer notre communication auprès des agro-industriels, qui peuvent donner les refus d’agréage.»

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