L'Oise Agricole 08 juillet 2016 a 08h00 | Par Dominique Lapeyre-Cavé

Une enveloppe supplémentaire bientôt votée pour l’élevage

Martine Borgoo, conseillère départementale du canton de Grandvilliers et chargée de l’agriculture, répond à nos questions.

Abonnez-vous Reagir Imprimer
- © Conseil départemental de l'Oise

Question : Le Conseil départemental s’est récemment réuni en groupe de travail pour évoquer de nouvelles aides à l’agriculture. Qu’en est-il exactement ?

MB : En assemblée le 16 juin dernier, 2 enveloppes supplémentaires sont été votées : 100.000 euros en fonctionnement et 200.000 euros en investissement. Ces montants ont été votés à l’unanimité.

Ensuite, un groupe de travail s’est réuni pour décider de l’affectation des aides et des critères demandés. Ces propositions seront soumises à la commission permanente le 11 juillet prochain.

Nous avons voulu cibler l’élevage de l’Oise, qu’il soit laitier ou allaitant. En effet, en plus de la crise qui frappe depuis plus d’un an les productions animales, se sont ajoutées des conditions climatiques désastreuses qui fragilisent encore plus la situation de nos éleveurs. Les foins n’ont pas pu être réalisés dans de bonnes conditions, des prairies sont inondées ou inutilisables et l’alimentation des troupeaux va rapidement devenir une préoccupation majeure.

C’est pourquoi nous proposons que les 100.000 euros soient affectés à aider des semis de cultures dérobées fourragères ou des resemis de prairies.

Nous voulons que le dossier de demande d’aide soit simple à remplir, avec des critères faciles à évaluer : élevages de plus de 25 UGB, semis d’une surface comprise entre 5 et 10 ha et un montant de 50 euros/ha. Il suffira à l’éleveur de produire des factures d’achat de semences fourragères (postérieures au 11 juillet).

Nous estimons à 400 le nombre d’éleveurs potentiellement intéressés par ces aides et espérons que 2.000 ha seront semés. C’est la Chambre d’agriculture de l’Oise qui va aider à identifier les éleveurs éligibles et qui pré-instruira les demandes. Un bilan de l’action sera dressé fin août-début septembre et si l’enveloppe n’est pas totalement consommée, nous réaffecterons le solde.

Vers quels investissements sera dirigée la seconde enveloppe de 200.000 euros ?

MB : Il est encore un peu tôt pour développer car nous sommes encore en estimation. Ce que nous voulons, c’est que ces aides soient affectées vers des achats de matériels qui améliorent le quotidien et le travail des éleveurs.

La liste de ces matériels sera assez large pour ne pas entraîner, par un effet d’aubaine, une augmentation subite de leur prix de vente. En tout cas, le traitement administratif devra là encore rester simple pour ne pas rebuter les candidats à l’aide.

Plus largement, au-delà de ces enveloppes, quelles actions mène le Conseil départemental de l’Oise en matière agricole ?

MB : Nous avons renouvelé toutes les aides existantes et même élargi leur champ d’action. Nous accordons des subventions aux organisations qui œuvrent pour l’accompagnement des exploitations agricoles, par exemple la Chambre d’agriculture, le Groupement sanitaire départemental ou le Service de remplacement.

Nous sommes également très sensibles au développement des circuits courts et nous effectuons un énorme travail à ce sujet avec l’Éducation nationale et la Chambre d’agriculture notamment.

En 2020, 40 % des aliments servis dans les cantines des collèges devront être issus de circuits courts, ce qui n’est pas simple à mettre en pratique car cela représente 144 jours de cantine dans l’année scolaire. Nous travaillons en tout cas à devancer l’appel et à être opérationnels bien avant cette date.

Réagissez à cet article

Attention, vous devez être connecté en tant que
membre du site pour saisir un commentaire.

Connectez-vous Créez un compte ou

Les opinions emises par les internautes n'engagent que leurs auteurs. L'Oise Agricole se reserve le droit de suspendre ou d'interrompre la diffusion de tout commentaire dont le contenu serait susceptible de porter atteinte aux tiers ou d'enfreindre les lois et reglements en vigueur, et decline toute responsabilite quant aux opinions emises,